Des « ANNÉES JOYEUSES » à l’univers de Moya.

Invitation à l’exposition, « Les Années Joyeuses », un voyage dans le siècle dernier.
Rencontre avec Moya, un artiste décomplexé.

Les années joyeuses sont ici celles de Jean Ferrero. Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose.  Il a été le galeriste et ami de César, Ben, Armand, artistes plasticiens tous issus du mouvement de l’Ecole de Nice, comme celui de l’héritier et petit dernier de ce mouvement, Moya qui a particulièrement attiré mon attention.

La Villa Massena de Nice propose une exposition sous le titre « LES ANNÉES JOYEUSES »,  un voyage dans cette époque sous le regard de Jean Ferrero, témoin privilégié de cette époque artistique unique. Une exposition pétillante dont on ressort avec l’œil qui frise. 

Le long du 15e méridien est

En entrant dans l’exposition, le ton est donné par les œuvres de Ben : décalé, humoristique, un poil moqueur.  Ben aimait son galeriste et le croquait à sa façon.

La visite se déroule comme un travelling dans les années 60/80 où tout était permis. Les couleurs qui commencent un peu à passer datent les souvenirs et donnent au côté provocateur de l’époque un côté malicieux et tendre. Oui, ils étaient provocateurs, mais jamais méchants. L’idée était de choquer pour faire réfléchir à notre état d’être. L’esprit de l’époque est toujours là. Qu’est ce que l’art ? Qu’est ce qui est utile ou absurde ? Qu’est ce qui peut être transformé ou récupéré ? … Sous entendent ces œuvres ici affichées telles que les écritures en style reliées de Ben déclamant une vérité comme une non-vérité ou tels que des tubes de gouache usés et compressés dans un mur de verre par César. Les pistes étaient multiples et complexes. De l’envie de choquer à l’époque, il en reste une marque d’audace. Ils étaient audacieux. Ils osaient,cela les faisait rireet aujourd’hui,cela nous fait rire….

Qu’est ce que l’art ? C’est la vie dès qu’on la regarde vraiment, alors ici il y a la vie de Jean Ferrero et sa passion pour le culte du corps. Il a commencé comme photographe et il aimait imprimer pour l’éternité des images de corps d’hommes musclés. Lui même pratiquait l’haltérophilie.Le corps est art.

Une salle attire mon attention.
Elle n’a pas d’œuvre, elle est une œuvre. 
Me voilà encerclée par un univers coloré, style BD, un brin enfantin, tel un enfant qui aurait fait le tour du monde. Me voilà dans l’œuvre de Moya. Lui, qui clame haut et fort à qui veut l’entendre : « l’artiste est une civilisation à lui tout seul ».  Me voilà entourée de toute une civilisation de personnages posés dans un rayonnage d’étagères peintes sur les murs à attendre que la vie arrive. Et elle va arriver…

Les lettres de son nom sont partout, elles se jouent des formes et des supports, elles s’affichent, expressions de l’imagination. Moya c’est aussi le nom de son personnage, de son avatar. Il a une petite compagne du nom de Dolly, en hommage à la brebis clonée. Elle est le symbole de la Dolly Party, les fêtes LGBT du sud de la France.

Patrick Moya est plasticien, performer et artiste numérique. La nuit, s’il n’est pas en performance en direct sur un mur d’une cité à travers le monde, il prolonge son existence dans son univers numérique très sophistiqué, le Moya Land, qu’il a créé où l’expression est libre et respectueuse. Oui, c’est compatible !

 Moya Land devient le symbole d’un théâtre de l’expression de la complexité humaine. Qui sommes nous ? Comment vivre avec cette complexité humaine ?

Patrick Moya a choisi sa voie. Il est ce tout, artiste qui vit dans son œuvre, il a délibérément pris le choix de ne pas se cacher. Son avatar est à son effigie, et porte son nom: Moya, un artiste décomplexé.

Ce voyage avec Patrick Moya dans la réalité et le cyber espace est un voyage qui éclaire notre quête sociologique et psychologique d’aujourd’hui. Comment pouvons nous exprimer nos différentes personnalités et retrouver la joie d’être nous même ?

Ici, ce voyage se fait dans un univers magnifique, féérique et joyeux. Un univers qui touche le cœur et l’âme et modifie les vérités toutes faites sur les univers cyber-espace. Il peut commencer à la Villa Massena à Nice dès aujourd’hui, l’exposition ouvre ses portes jusqu’à fin Novembre 2020. Bon voyage.

– Anne Dorr –  
Fondatrice et rédactrice Question de coeur

Second Life Destinations – Moya Land
Un film réalisé par second Life sur le Moya Land, disponible sur youtube.

Rétrospective 2019 du Moya Landîle de Moya sur Seconde Life.
Maquette virtuelle de l’ile de Moya sur Seconde Lifee – Une année de vie au Moya Land et le monde virtuel du Moya – 
disponible sur youtube.

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